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Le culte de Ben Yeffou [Ressource électronique] : sainteté, rituel et pouvoir au Maroc / par Zakaria Rhani

بواسطة:المساهم (المساهمين):نوع المادة : ملف الحاسوبملف الحاسوبوصف:(310 p.)الموضوع:تصنيف DDC:
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موارد على الانترنت:ملاحظة الأطروحة:Ph. D. : Anthropologie : Universite de Montréal : 2009 ملخص:Cette recherche ethnographique a ete menee dans une region rurale du centre-ouest du Maroc ; plus precisement dans la zaoui'a de wlad Ben Yeffou qui se situe a une centaine de kilometres de la ville d'El-Jadida, capitale de la grande region des Doukkala. Le saint thaumaturge Ben Yeffou est repute avoir le grand pouvoir, la baraka, de dominer les esprits djinns et de guerir les maladies qu'ils causent. Les descendants masculins du saint sont consideres comme les mandataires actuels de la baraka qu'ils ont heritee de lui comme lui-meme l'avait heritee par une voie patrilineaire qui remonte jusqu'au Prophete Mohammed. lis sont des chorfa ; ils incarnent la baraka du saint et peuvent en faire beneficier des pelerins qui visitent le sanctuaire de leur ancetre. Cette intercession prend surtout la forme d'une intervention therapeutique. Les chorfa de Ben Yeffou sont des guerisseurs des maladies causees par les esprits djinns. Les rituels de guerison et d'exorcisme mobilisent plusieurs recits legendaires autour de la vie du saint et de ses pouvoirs thaumaturgiques. Ces recits ont la valeur d'un mythe fondateur qui non seulement legitime la pratique therapeutique, mais fonde egalement un pouvoir plus large, symbolique, politique et social: le charaf. Cette autorite cherifienne n'est transmissible que par voie agnatique ; les femmes ne peuvent ni pratiquer, ni transmettre cet heritage. Mais a quelques metres du sanctuaire du saint dirige par ses descendants masculins, une voyante-therapeute etrangere (n'appartenant pas a la lignee du saint) dirige d'autres rituels de possession. Tout en s'inscrivant dans l'univers sacre des chorfa, elle utilise, inverse et subvertit les signifiants centraux et les symboles de domination cherifienne. Cette situation locale pourrait etre aussi lue comme un commentaire ad hoc sur la politique et ses fondements a l'echelle nationale. Elle commente avec force ce tournant decisif dans l'histoire du Maroc, quand le cherifat s'est impose comme un fondement non seulement de l'exercice du pouvoir politique mais aussi de la pratique therapeutique. La question de recherche centrale a ma these pourrait etre formulee par une question bien precise : comment le culte maraboutique de Ben Yeffou articule a travers la mythologie et le rituel de possession qui lui sont associes les questions de 1'identite, de 1'histoire et du pouvoir politique au Maroc ?
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Ph. D. : Anthropologie : Universite de Montréal : 2009

Bibliogr. p. 293-310

Cette recherche ethnographique a ete menee dans une region rurale du centre-ouest du Maroc ; plus precisement dans la zaoui'a de wlad Ben Yeffou qui se situe a une centaine de kilometres de la ville d'El-Jadida, capitale de la grande region des Doukkala. Le saint thaumaturge Ben Yeffou est repute avoir le grand pouvoir, la baraka, de dominer les esprits djinns et de guerir les maladies qu'ils causent. Les descendants masculins du saint sont consideres comme les mandataires actuels de la baraka qu'ils ont heritee de lui comme lui-meme l'avait heritee par une voie patrilineaire qui remonte jusqu'au Prophete Mohammed. lis sont des chorfa ; ils incarnent la baraka du saint et peuvent en faire beneficier des pelerins qui visitent le sanctuaire de leur ancetre. Cette intercession prend surtout la forme d'une intervention therapeutique. Les chorfa de Ben Yeffou sont des guerisseurs des maladies causees par les esprits djinns. Les rituels de guerison et d'exorcisme mobilisent plusieurs recits legendaires autour de la vie du saint et de ses pouvoirs thaumaturgiques. Ces recits ont la valeur d'un mythe fondateur qui non seulement legitime la pratique therapeutique, mais fonde egalement un pouvoir plus large, symbolique, politique et social: le charaf. Cette autorite cherifienne n'est transmissible que par voie agnatique ; les femmes ne peuvent ni pratiquer, ni transmettre cet heritage. Mais a quelques metres du sanctuaire du saint dirige par ses descendants masculins, une voyante-therapeute etrangere (n'appartenant pas a la lignee du saint) dirige d'autres rituels de possession. Tout en s'inscrivant dans l'univers sacre des chorfa, elle utilise, inverse et subvertit les signifiants centraux et les symboles de domination cherifienne. Cette situation locale pourrait etre aussi lue comme un commentaire ad hoc sur la politique et ses fondements a l'echelle nationale. Elle commente avec force ce tournant decisif dans l'histoire du Maroc, quand le cherifat s'est impose comme un fondement non seulement de l'exercice du pouvoir politique mais aussi de la pratique therapeutique. La question de recherche centrale a ma these pourrait etre formulee par une question bien precise : comment le culte maraboutique de Ben Yeffou articule a travers la mythologie et le rituel de possession qui lui sont associes les questions de 1'identite, de 1'histoire et du pouvoir politique au Maroc ?

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