Les corrélations quantiques à l'épreuve de l'expérience au-delà du réalisme local / [Texte imprimé] :
M. Alain Aspect
- 1 vol. (38 p.) ; 24 cm
Conférence donnée le 17 mars 2001
Notes bibliogr.
En 1935, Einstein et ses collègues Podolsky et Rosen ont découvert une prédiction extraordinaire de la mécanique quantique. Pour deux particules, le formalisme quantique autorise l'existence d'états où les propriété des particules sont tellement corrélés que l'ensemble des deux particules ne semblent former qu'un seul objet inséparable. La théorie de la relativité excluanr la possibilité de signaux qui iraient plus vite que la lumière, Einstein en conclut que ces corrélations ne peuvent s'interpréter qu'en admettant que les deux particules ont acquis des propriétés communes lors de leur préparation (ou séparation) en un même point de l'espace et que chaque particule porte en elle cette propriété initiale. Les physiciens appelent « réalisme local » cette vision du monde. Niels Bohr s'opposa toute sa vie à cette vision des choses, affirmant, sans le démontrer, qu'elle est incompatible avec la vision quantique du monde qui conduit à décrire les deux particules comme un tout inséparable. En 1965, John Bell démontra que la vision locale conduit à des prédictions qui peuvent différer qualitativement des prédictions quantiques dans certains cas particuliers. Depuis, trois series d'expérience ont donné des résultats en parfait accord avec la mécanique quantique, rejetant du même coup la vision réaliste locale