Réseaux sociaux en migration [Texte imprimé] /
[par Antoine Pécoud, Francisco Torres Pérez, Serge Weber, et al.]. [Suivi de Tensions franco-yougoslaves et constructions identitaires des Serbes en France / par Christophe Colera]
- 1 vol. (127 p.) : ill., couv. ill. ; 24 cm
Notes bibliogr.
Les réseaux forment la première strate d'une solidarité indispensable pour qui espère survivre dans une société qu'il découvre, où tout est difficulté, depuis l'apprentissage de la langue en passant par les difficultés de logement, la recherche d'un emploi, les relations avec les autorités, l'administration, les autochtones. Les réseaux de migrants évoquent trop souvent des activités souterraines, invisibles au commun des mortels, en un mot trop cachées pour être honnêtes. Or ces réseaux, ces filières et ces chaînes migratoires ne sont que des modes d'organisation sociale parmi d'autres. Par exemple, c'est grâce à eux que s'organise une économie "de bazar", qui permet à certains de survivre et aux autres de se procurer des produits du pays. C'est également grâce à eux que les plus démunis et les nouveaux arrivants parviennent à bénéficier de la solidarité du groupe et à s'insérer dans la société d'accueil La politique menée par la France dans les Balkans à la fin des années quatre-vingt-dix et le traitement médiatique de la guerre Yougoslave ont eu un impact sur le processus d'intégration des Serbes établis en France. Ils ont dans leur grande majorité mal vécu une certaine "diabolisation" du rôle de Belgrade dans le conflit, et se sont sentis exclus de la communauté nationale française. Certains sont ainsi allé jusqu'à envisager un retour au pays, qui s'est parfois soldé par un échec, leur acculturation française limitant leur pleine réintégration à l'identité serbe